Tu as la douceur Des draps froissés des corps après l’amour, D’une soie lisse qui glisse sur l’épaule, Du vent du soir qui me ferme les yeux ;
Tu as la douceur De la pierre poncée des margelles Qui dilapident nos déserts Du silence que murmurent tes lèvres D’un secret d’ombrelle aux ombres nues ;
Tu as la douceur Du sable blanc des îles, Et de l’écume Désirade, D’un éclat de voie lactée, D’un phalène dans le frisson de la nuit,
Tu as la douceur De mes mains qui t’approchent, De mon regard qui s’éprend De ma bouche qui s’attarde Au tremblé de ta tempe, De mon désir qui t’espère A l’effarouchement de ton cou ;
J’ai la douceur De ton regard qui me contient, De ton attente qui m’apaise, De tes lèvres qui me piègent, De tes caresses de rivière lente...