Voyageur du virtuel, backpaker numérique Tu godilles en fraude tes sentiers empiriques Dans la nuit étoilée d’un support Microsoft Pour l’émoi d’un instant de ton moi narcissique
Surfant de spams en bugs, sniffant des octets soft Tu traques du clavier et le rythme et la rime Et de tes mots flatteurs enrubannant ta frime Tu ériges en appel le vide et la déprime
Squatter de ton écran, intermittent du loft Surgissant du tréfonds de tes nuits sédentaires Tu rugis malgré toi de passions fragmentaires Et ton élan frustré n’est pas moins solitaire
De la blessure à vif, tu laisses de hasard Frissonner l’éclat noir et doux de l’amandier Murmurer un regain de source et de fruitiers Quand tu cliques l’envoi de ton babil hagard