C’était une de ces nuits où j’ignorais la paix, Où mon âme assaillie par quelques vieux démons Refusait de céder à un sommeil profond.
Acceptant l’insomnie, enfin, je me levais. Dans le ciel constellé s’étalait la nuit chaude. Les étoiles brillaient d’une lueur émeraude.
Je pris une cigarette et, seul sur la terrasse, Je contemplais paisible ce céleste infini Qui m’accueillait avec la chaleur d’un ami.
Aujourd’hui, il me semble, avec le temps qui passe, N’avoir pas tout compris de cet instant magique Où la nuit et moi-même n’étions qu’un corps unique.
Depuis, à chaque fois que je ne peux dormir, J’essaie de recréer ce délicieux moment En laissant mon regard errer au firmament.
Mais le charme est rompu ; je crains qu’à l’avenir Je doive me résigner à ne voir en la nuit Qu’une ennemie farouche qui sans cesse me poursuit.