Le profil tranchant des herbes en révérence Aiguise mes pensées hérissées par l’aisance, Cette ascension prolonge mon regard. Entre la soie verdoyante, le rêve s’égare,
Se penchent sur l’incertitude des apparences En accord avec des reflets de connivence. De minces couloirs de lumière ondoyante S’échappent sur des ombres tremblantes.
Près d’un ruisseau qui chante ses aventures Ma rêverie écoute le cours des tessitures Qui compose cette harmonie fluctuante, Aperçu de la nature aux allures enivrantes.
Je regarde la toile des branches en arabesque Dessiner dans le ciel une chimère faunesque Qui semble agiter sa curieuse entité ancestrale. Une illusion qui s’octroie une image magistrale
Sur l’étendue de l’azur et la plaine champêtre. Un échange existentiel en moi me pénètre. Le vent sème ses expressions de louanges Qui habillent les reliefs en fuyantes étranges.
Les denses profondeurs éludent la tristesse. Chaque parure dévoile et reflète sa richesse. Au loin l’adret développe son altière voilure Vers la lueur crépusculaire que l’instant capture.
Un nuage rose pourpre ciselé de graines uvales Décline doucement sa délicate grappe picturale Vers l’horizon où stagne un indécis lointain. Une âme obscure émane sous le soleil souverain.