J’avance dans la vie à travers une brume Qui m’empêche souvent de voire au-delà des dunes. La pudeur est un voile doux mais parfois opaque Que l’on soulève pour fêter Noël ou la Pâques. Mais quand la tempête balaye tous les nuages, Qu’elle bloque la machine du temps et tous ses rouages, Un souffle originel, sans relâche nous écorche. Pas question de siffler là, les mains dans les poches. On s’agenouille devant l’amour à l’état brut. Soudain on découvre son vrai sens, son but. Cette vérité criante nous inonde de mal. On s’est beaucoup trop habitué au banal. L’intellect et la raison ne sont que des leurres. Oui, mettons notre amour au service du bonheur. Quand l’amour devient si intense, qu’il vous fait mal, Quand le cœur écrase notre esprit et le mental, On perçoit sans même avoir besoin de nos yeux. On voit, on respire, on aime, on ressent les autres.