Estivale
Je glisse dans l'été aux rives vivifiantes,
La Loire se fait douce et amicale,
Au détour de ses plages je retrouve,
Tout ce qui m'a fait défaut,
A midi le soleil, le bel astre ,
Caresse son onde et la couvre de diamants,
Je la regarde courir magnifique, désinvolte,
Des joncs, bouquets de papillons,
La saluent quand elle passe crémeuse,
Au pied du pont centenaire.
Sur le gué, un Héron majestueux,
Toise la Truite et le Goujon,
Sous mon chapeau de paille et de marguerites,
Je laisse le temps filer entre les gorges basaltes,
Les cloches résonnent du côté du Puy,
Revient l'enfance et ses rires en ricochets,
A l'ombre des sapins, je m'allonge sereine,
Le cœur et l'âme ouverts aux quatre vents,
Dans les sous-bois chante un Rouge-gorge,
Et peut-être même une Mésange.
Les yeux fermés et la rêverie en éveil
J'écoute le fleuve, mon fleuve,
Me conter ses histoires et ses secrets,
Doucement me rattrape la nostalgie,
A l'heure des vêpres je m'en retourne,
Mon village aux toits rouge brillant,
Surgit au détour d'un virage,
La Loire ma belle complice toute fougueuse,
Me souhaite bonne nuit,
Demain je reviendrai sur ses berges,
Et ensemble nous irons glaner,
Le Bleuet, le Bouton d'or et le Lierre,
Pour en faire des rubans multicolores,
Chauds et sucrés comme ce bel été.
