Les pigeons picorent le pain bénéfique Que certains passants veulent bien leur offrir. Ils ne paraissent pas magnifiques, Mais pourquoi toujours les maudire.
Ils ne sont parfois que pitié et dédain De la part de quelques pitres samaritains. On dirait qu’ils s’en fichent des cris des gens. Ce qu’ils veulent au fond c’est sourire aux enfants.
Le gosier rempli de victuailles, Ils s’envolent alors vers d’autres horizons. Il fallait qu’ils s’en aillent Pour nourrir leurs pauvres oisillons.
Leurs ailes sont noires et grises Comme notre cher Paris dans la mouise. Ils ont conquis tout notre pays, A force de voler pour leur vie.
Ces oiseaux et leur plumage pollué Déchirent notre cœur parisien. Désirant un monde plus rondelet, La ville cherche encore les moyens.
Les crottes envahissent les toitures, Les chemins et surtout les voitures. Les conducteurs les détestent pour cela, Et ces oiseaux maudissent leurs crachats.
Le faucon est de retour sur Paris. Les pigeons ont crainte d’eux ! Puisque c’est leur pire ennemi Lui qui aime voler parmi les cieux.
On ne pourra plus défendre ces pigeons. Le rapace n’a plus qu’à se servir à profusion. Il mangera ainsi tous ces oiseaux Qui étaient dans la terne pollution des maux.