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Aldebert THEOTIN

Une idylle rose

Je marche sur tes dunes sablées, sur tes haies blanches d’Eros. Enroulé d’un foulard au Sahara, je reste ton Apollon, ton athlète aux mille médailles. Je porte la coupe. La coupe de vin pour les victuailles et les lauriers verts. Nous pourrions fêter la gloire des dieux tout cet été. Mais septembre prend fin dans mes mains glorieuses. Je ne puis encore rester lugubre, livide et en linceul. Et je dévore ton email avec mes yeux aquilins. Amande douce sur tes yeux roux. Ne jamais courber l’échine des yeux. Toujours regarder à vue d’aigle ce que nous pourrions appeler la beauté éternelle.

L’étincelle des jeux d’amour reste dans mon cœur qui s’enflamme. A tes côtés, je m’enflamme. L’oiseau te délivre un message et prend son envol sur tes rives sur aimées. C’est moi et mon rouleau bleu. Le pigeon est parti bien trop vite. Mais il a fait ce qu’il avait à faire. Il était aussi beau qu’une colombe. Je prendrai mon envol vers d’autres horizons. Chimère aux ailes d’ange s’envole avec sa légende dans les pénombres blanches de l’amour.

Se couvrir de roses et de violettes. Se protéger encore des cris. Ô corbeaux, vos coassements je les hais vivement. N’entendre que ta voix mélangée à ce miel qui l’entoure. N’entendre que ta voix mélangée aux tulipes printanières qui l’éveillent. Une idylle rose pour un défi de taille. Une île dorée pour une femme de moyenne taille. Te revoir ouvrir la bouche pour me dire du bien, pour le réconfort du cœur blessé, pour le panser de manière magique, le mettre en condition de battre pour ton cœur d’or.

J’ai la mémoire d’un éléphant amoureux qui recherche sa compagne dans la savane herbeuse. Serait-elle à côté ? Juste là. Juste ici. Dans ce si beau pays. France je t’aime. Des lettres, des odes, des poèmes sans réponses. Ronces rouges, rosiers roses… En fait ce n’est qu’une idylle rose. Que j’aimerai continuer à t’aimer. Néanmoins, je sens que cet amour n’a point de fin. A mesure que je t’aime, je me détruis ; je détruis mes ailes. Je deviens transparent devant notre amour. Une idylle rose qui ne fait que s’empirer. Et qui à la fin, devient noire. Fantomatique idylle finit dans les pommes de Newton. La gravité des choses, la gravité de l’amour, la gravité des heures construites par amour.

La souris est passée sous ton oreiller. Tu ne l’as pas vu. Mais il t’a déposé un bouquet de fleur à la place de mes dents. Un palais de roses sous ta tête n’est il pas la plus belle chose à vivre de nos jours ? Dans l’espace, laisse-toi à regarder les étoiles. Je te les dédie pour que tu n’aies plus peur. Les soucoupes se sont en allées vers une autre galaxie. Notre constellation est toujours la même. Enfin, une étoile est née il y a pas longtemps. Quelques mois. Ne t’inquiète pas, elle est restera gravée sur ta toile, sur ton voile, sur mes voiles. Quel bel astre !

Nos bateaux longeant le long des lacs joyeux, je suffoque par le choc d’un tel émerveillement. Le paysage m’est familier. Mes cousins, mes cousines me disent de continuer vers le continent, vers ses entrailles, ses vitraux vitaux. Nous parsemons alors le chemin fluvial par nos pas discrets. Car nous voulons envisager un mariage à l’abri des épines et les langues de vipères. Mais ce que nous craignions le plus, c’est les visages hypocondriaques, hypocrites, et hyperactifs que peuvent nous induire la communauté des alentours. Ce que nous voulons, c’est le respect des coutumes que nous assumons avec fierté. Pour être véritablement serein, nous cheminons en cachette vers notre demeure. Que l’on nous oublie dans notre Éden, qu’il soit préservé. De toute façon, je sais que nous sommes inarrêtables. Inaltérable amour est dans nos seins.

L’amour arrive au summum, dans les plus hauts des cimes, au sommet des plus grandes montagnes. Baobab n’est rien. Everest n’est rien. Des montagnes, en tombent des rochers comme la cendre des cigarettes. Ils tombent à terre. Nous les ramassons avec nos mains scabreuses. Seulement, ils nous arrachent la peau. Déchirure du tissu charmeuse. Charmes aux fruits immangeables. Mais nous nous efforçons de les transformer en pommes. Des pommes rouges. Nous les croquons heureux tels des pommes d’amour. Sucrées à en plus finir, nous les croquons encore et encore. Tour à tour rassasiés, nous changeons de mets.

Le moi de mai. Fin des printemps glorieux. Mais quand même, les jours suivants sont triomphants. Triomphe de l’amour fait naitre des enfants pour un été des plus glorieux. Doués, les enfants naissent à l’amour, pour l’amour, la paix. A maturité, j’espère une vie heureuse pour eux. Elle sera heureuse. Eduqués par évidence, par des maitres respectables, des parents amoureux. Quelle éducation de génie ! Génie de l’éducation ne fait pas de débats. Elle assure une vie véritable, joyeuse et charmeuse. Heureuse à vrai dire. Une idylle rose. A Jamais.