(Ce poème est commencé sur la page précédente Sous le titre "Pénal du mal" (Début))
Figure que Christ n’est pas comme Dieu, Se bouche le nez, méprisent les yeux Et les blessures trempent ses cheveux, La sueur répugne, Son sang nous semble contagieux Sur ses loques brunes.
L’esclave soulève deux planches en vain, Tombe, est battu par ses gardiens, Donne la nausée de voir son bien. Crève, Dieu stupide, Cloué aux bois a soif du grain Dans les cœurs vides.
Que Christ avale le fiel vinaigre, Sa bouche brûlée approche du Maigre Prophète Divin, cette mort intègre L’être des frères Dans l’Absolu, pour son allègre Fils sur la Terre.
Sur la Croix merde Ce Piteux, Et sa puanteur nous sauve du feu, Que la Rome crie: «Ne touche pas mieux La Croix, impie!» Tels excusés deviennent ses preux Par leur graphie.
Si l’on pensait encore comme hier: «Christ ne sauve plus l’homme de l’enfer!» On enverrait à Dieu les vers Plaints de l’offense: «Ta Croix-Peine est bonne en hiver Sans tes défenses!!!»
Rappelle, Brodsky, comme en misère, Était malade mental, en guerre Froide, y lisait en pires manières Ses chants aux bêtes, Et nos bourreaux l’intitulèrent Le grand poète.
Brille, en reconnaissance, orgueil Qui n’était pas permis au seuil, Car ne pouvait plus croire qu’on veuille Voir ses poèmes Laurés par la couronne des feuilles Des Forces Suprêmes.