La mer s’écoule sans arrêt Tel des larmes d’âpreté. L’eau qui fond au soleil Ne ressemble qu’à un ramassis de poubelles. Le froid sur ma peau Me brule comme des crocs. Les chiens qui hurlent Ressemblent à des funambules Bourdonnant dans ma tête Sans possibilité que je les arrête. Le ciel si bleu endolori mon âme Comme des ténèbres éphémères M’installant en enfer. La douleur n’est rien, Le souffle si court que chaque battement Semble le dernier de ce cœur déchiré. Un seul cri et ce serait fini Plus d’espoir, plus de larmes Rien qu’une épave sans âme Enfin endormie…