Au son léger de la nuit tu danses Et ton pas sautillant éclabousse D’écume les vagues qui balancent Au son clair et pur de la nuit rousse
Fend les voiles blancs sur les étoiles De ta cheville ailée, de tes paumes Caresse le flot sourd à la voile Déchirée, aux claquements de bôme
Les vagabonds des côtes sommeillent Tête sous l’aile, aux flancs du diamant D’un pic de fiente et d’algues vermeil Où le flux s’émiette en bruissement
En clapot, comme un miroir brisé Où des tourbillons de lune aspirent Dans l’éclat coupant de la risée Les fanaux effarés des navires
Viens gonfler les plis de ma chemise, Vent tiède, prends les peurs qu’elle colle A ma peau, les sueurs qu’on déguise Inquiet, les sucs qui font la chair molle
Libre dans la lumière tu danses Entre le ciel et la mer si libre Et ton pas sautillant accélère De la vague à l’étoile qui balance