Fer des âmes déchues, sa plume est enfin prête. L'opium ou l'absinthe irisent la lueur Des songes obscurcis, des maléfiques fleurs. Peintre du parallèle - Ô enfant, Ô poète.
Égaré en enfer le temps d'une saison Apprivoisant les courbes, dépassant la raison, Son encre engloutira sous des lyrismes d'or Le céleste miroir d'un vieux monde incolore.
Donne un goût de candeur à la frayeur des flammes. Fais danser l'Albatros, dompte les épithètes, Dépose au bout des lèvres tes romances muettes.
Embrasse les plaisirs de l'Alcool et des femmes, Fais naître des seins nus cet immortel squelette. Enfin, déploie tes ailes - Ô enfant, Ô poète !