Un sentier de terre fait le tour de l’étang Sur un banc, isolé, en cette fin d’automne Entouré de feuilles jaunes, d’arbres tremblants Pris dans un vent glacé et sec, se tient un homme
Il sourit tendrement, le visage assagi Il semble fier, heureux dans ce froid si précoce Il ne souffre de rien. A son côté droit, gît Fumant, celui qui lui a évité l’abîme
Il s’est trompé, et s’en repend auprès de Dieu La vie l’a bien pourri, il le sait depuis peu Mais le temps ne revient jamais en arrière
S’il n’avait agi, il n’aurait eu que malheur Il se lève brusquement, saisit son sauveur Le porte à ses lèvres, et range son révolver.