Le matin, la peine est très lourde, trop pénible, De sortir d’un lit chaud. Et tout ça mais pourquoi ? Se savoir pris à vie, sans issue en une bible Pour des jours monotones, éloignés de la joie.
Tout instant, de l’aurore jusqu’au soir, peut être, le matin Par l’esprit prévécut, tellement rien ne change, Tant les jours, si remplis, ne sont que le dessin De la veille, ont le trait du futur dans le manche.
Tout moment se rapporte à quelque souvenir Et je sens que ma vie me mène au désarroi Néanmoins je reste marchant à en mourir Pour des jours monotones éloignés de la joie.
Et ces gens si nombreux que ces jours je rencontre Ne font que me hurler qu’au milieu (d’eux) je suis seul Tant je sais ce qu’ils sont. Et mon cœur, là, me montre Vers où fuir, pour ne plus voir ma vie en linceul.
Or je cours chaque jour si loin mais ramené Chaque soir à ce que je ne veux comme loi Je me vois condamner à devoir exister Pour des jours monotones, éloignés de la joie.
Sans doute maintenant je ne vais pas me faire Aux rêves d’un bonheur que je ne sais vivre. L’oiseau qui survole les terres et les mers Oublie qu’il suscite cette envie d’être libre
Un homme bien heureux ne voit plus l’impossible Instant de malheur qui le fera sans émoi Se savoir pris à vie, sans issue en une bible Et des jours monotones, éloignés de la joie.