Elle avait tout pour plaire, Oh la belle affaire, Avec son p’tit minois Elle avait un je n’sais quoi Qui vous laisse tout chose Quand vos yeux s’y posent. Je l’entrepris, la conquis En paroles aimables et fleuris. Un jour oui, l’autre non J’connaissais la chanson. Un dîner en paroles et trois fleurs Suffirent à conquérir son cœur. Ma victoire fut éclatante Quand le soir venu, ma galante Ouvrit l’alcôve secrète A mes malices indiscrètes. Nous festoyâmes dans son lit bancal Devant, derrière, en biais ou axial Galvanisé par ses cris, Tout d’elle,magnifique, je pris. Quelle audace, quelle surprise A découvrir tant de maitrise. Elle m’exténua dans la valse D’ardeurs répétées quoique je fasse. Résigné, j’abandonnais dans la nuit. Elle, chagrinée, de mon maigre fruit Fit la grimace, fulmina, Devant, ma bérézina. Elle me délogea sans procès, En m’expédiant sur le pallier. Je pris mes restes, tout penaud En déroute, trainant, bedeau, Mes pas dans l’escalier, pauvre animal. Avant Don Juan, maintenant simple vassal Je compris d’un coup la raison de son lit bancal.