Moi qui vit à présent , Ou l’on fut jadis fier D’avoir brûlé vivantes Des dizaines de sorcières Ces hérétiques bougresses Pour faire un dernier coup On filé mon adresse A leurs vilains matous Je ne suis pas soucieux D’être devenu des leur Car être superstitieux Ça peut porter malheur Je soigne ma pause altière Par quelques coups de langue Quand la faune des gouttières Vient geindre sa harangue Et du tigré au rouquin Toute leur féline engeance Tout ces minets communs Jalousent mon élégance Traînant dans mon sillage Nombre de miroir brisés On accuse mon pelage On craint de me croiser Mais, en mon cœur nul fiel Car il faut avoir mon œil Pour voir, les pieds de l’arc en ciel Et les trèfles à quatre feuilles