Grappes de grenades prêtes à dégoupiller, Ogives imposantes d’acier scintillant, Dangereuses, pesantes de leur peur semée, Statique menace au silence assourdissant, Parsemée de canons, se prépare l’armée. Elle attend patiemment, tient ses rangs. Elle est prête à l’attaque, elle attend Dense, intense, ses mitrailleuses concentrées.
Y-a-t-il au loin un sifflement asphyxié? Où chantent leurs hélicoptères maudits? Une avalanche s’enclenche saccadée!
Broyant les ruines des derniers murs noircis, Les fusées s’abattent sur les chutes de fusées Arrosant sans répit, sans répit tout le pays, Conflagrations sur des terres labourées, Kilotonnes saupoudrés par l’artillerie.
Elles embrasent les nuages calcinés, Mutilés de faisceaux qui ne cessent de fendre, Percer et distendre leurs volutes étouffés. Elles s’élancent en confusion et méandres, Roquettes étincelantes à l’ombre enfumée, Orages de tout petits marteaux argentés Révélant seulement un néant de cendres.