Dissimulé parmi les coquillages Le monstre se tenait immobile De ses sept bras, visqueux ancrage Au long de la rivière tranquille.
Il attendait, patientait dans ce camouflage… Son œil, aux aguets des rives fragiles Scrutait les poissons, aux écailles volages Aux couleurs changeantes et subtiles.
Ses queues munies de crochets voraces S’agrippaient dans le fond marécageux Le reptile découvrit une faim tenace Sa gueule béante, un gouffre nauséeux…
Un alevin s’approcha de la carcasse Jonchée à même le sol sablonneux Soudain, elle lança son bras, comme une masse Piège de mort, qui happât le curieux…