Les corsages fermés et les mains si chagrines Laissent en moi l’espoir d’une vie dans le fond Je tremble de silence et je perce les mines Creusées si durement jusque dans les bas-fonds
Les simples mots, murmures de moiteur posée, Caressent les doux voiles qui vibrent alors Et les regards se croisent sans se dévoiler Au milieu des abîmes du moment si fort
Les larmes sont recluses et les peurs bien présentes, Signes de volonté d’espérer tout des yeux Qui observent le sol sans que les doigts ne tentent Quelques recherches vaines des sens si anxieux
La fin est forcément le tragique ou l’horrible Mais moi je ris d’amour pour des instants si las Le temps même se fiche des sons perceptibles Et moi j’admire la tristesse pour cela