La fatigue m’accable, je me sens vidé; Je dois vraiment reposer mais tout est bruyant; J’entends ta voix, les mots que j’ai tant regretté, J’entends mes sentiments ballottés par le vent.
Je suis bien décidé à relâcher mon être, Souffler dans l’air brumeux qui m’entoure à jamais, Ecarter les longs voiles gris qui ont fait naître Mon amour, les envies que tu as dénigré.
Je vais me rendormir dans la rosée du soir, À l’abri des maux doux que tu m’as susurré; Je vais rêver aux mystérieux endroits épars Où la vie vulnérable est enfin protégée.
J’espère que personne ne m’éveillera, Ainsi je serai libre de pouvoir m’enfuir, Retrouver l’existence que j’avais sans toi, Avant que ton éclat ne vienne m’étourdir.
L’éveil n’est plus désormais qu’une dure épreuve; Le sommeil me gagne et je ne veux plus lutter; Je pars enfin saisir où les oiseaux s’abreuvent, Je pars enfin dormir où je reposerai.