Je marche sans escale mais je perds du temps, Mes enjambées sont courtes et la route est immense; Je ne sais si je verrai finir mon errance Au but que je convoite depuis plus d’un an.
Voilà quatorze mois que je t’ai rencontrée, Et voilà tant de mois que je ne t’ai plus vue, Dans un rassemblement je t’ai vite aperçue Mais la vague des hommes nous a séparés.
J’ai grimpé dans un arbre, surplombant de peu La foule trop mobile et toujours grandissante, J’ai espéré revoir tes cheveux dans l’attente Mais les murs des maisons t’ont couverte à mes yeux.
J’ai voulu m’élever encore et toujours plus; Chaque fois les grands immeubles dissimulaient L’hypothétique espoir que je développais, En scrutant les sommets des crânes inconnus.
Aujourd’hui j’en suis donc à vouloir me hisser Sur les cimes des hauts monts où l’espace abonde; J’espère que là, debout sur le toit du monde Je pourrai voir tes yeux vers le ciel se lever.