Vos
poèmes

(...)
Dis-toi toujours, toi que j’aimais,
Quand tu ploieras sous la tristesse,
Que je suis mort comme il fallait :
Cela vaut bien une vieillesse…

Dis-toi que tes lettres d’espoir,
Tes plaisanteries désinvoltes,
M’ont guéri, dans ce cauchemar,
De mon doute et de ma révolte.

Dis-toi que ta fidélité
Est la source qui me délivre,
Que mon âme s’y abreuvait,
Et qu’ainsi, elle a pu survivre.

Perdre la vie m’importe peu
Puisque mon âme est si sereine,
Puisque mon cœur est si heureux
Que je ne connais plus la peine…

Il ne me reste qu’un regret :
C’est ce trop long moment d’absence.
La mort ne peut nous séparer ;
Nous réduira-t-elle au silence ?

Voilà ce qui me fait souffrir,
C’est de ne plus pouvoir entendre
Tes murmures et tes soupirs,
Ta voix, ton rire et tes mots tendres.

Devons-nous vraiment nous quitter ?
Quand tu croiras que tout s’effondre,
Pourrai-je te réconforter ?
Ne pourras-tu pas me répondre ?

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