Tous les matins, elle attend seule, l’ouverture du bar Le précieux nectar dans le verre lui rend le sourire Apaisée par l’alcool et le regard vide jusqu’au soir Elle guette une personne à qui elle pourrait s’ouvrir
Ses vêtements portés depuis bien trop longtemps Et ses cheveux décoiffés blanchis par la poussière Nous poussent, de honte, à l’ignorer complètement Elle est lasse aujourd’hui, de ces regards amers
Ses yeux tristes cachent des blessures profondes Ses mains délicates sont meurtries par le temps Son visage affaibli s’incline à la vision du monde Son corps fatigué n’attend plus qu’un repos apaisant
Cette infâme ignorance est un affront à son cœur Elle qui se soumet et qui ne connaît pas le mépris Son regard vide et limpide, lui vaut tous les honneurs Car de son âme trop pure, elle pardonne à ses ennemis