De grands murs gris de tristesse et de rage Interdisent le soleil qui jamais au visage Ne se donne Les yeux comme une chouette apprivoisent la nuit Où navrées sombrent les mains à l'élan réduit Et monotone De grands murs gris de tristesse et de rage N'ont pas empêché l'oiseau fou et sage Qui frissonne De voir tant de froideur au cœur enduit Enduit et réduit dans la cage de celui Qui fredonne Un chant fervent accusant la Justice Et le jugement public érige en supplice La vie d'un Homme Que chante l'oiseau rédempteur Qui chante pour guérir l'âme de la torpeur Encore et toujours ce vent d'harmonies Sauvera les hommes de la sombre agonie L'esclave séquestré voit le Bruant Fou Dans le ciel serein lancer ses appels fous Incisifs insistants signifiant l'inquiétude Que le soleil dans son immense plénitude Craint tel le gibier que l'on traque en plein jour Tsipp-tsipp tititititit ... jusqu'à rendre sourd C'est le jour de solstice Arrive d'un pas sur Le maitre des hautes œuvres fatales et impures Sous le soleil qui refuse l'armistice Et regarde obligé cet authentique vice Il coule le sang visqueux rubis immonde Elle pleure la terre devenue inféconde Mais l'âme égorgée inlassablement revient Vivre au sein des oiseaux où le mal ni le bien Ne sonne Comme le clairon infernal de la Justice De l'homme.