Au crépuscule naît l'ivresse nitescente ; Seule, j'espérais tes douceurs, espiègle brise, Voilà qu'en ton étreinte mon âme se grise, Ma pensée s'égare, fatale et languissante.
Mais vous êtes mon salut, ô nuits idéales ! Sous une fumée nacrée, j'erre entre les ombres Qu'esquisse la pâle lueur aux reflets sombres Du clair de lune, dans ma rêverie léthale !
Fuyez, laides et abjectes réalités ! De vos vices j'accepte la fatalité. Le Poète en l'oubli trouve sa rédemption ;
L'esprit s'abandonne, fuit et devient ténèbres, Se perd et se confond dans ce décor funèbre Qui a tout le charme d'une récréation...