Qui donc es-tu ; sais-tu bien ta nature Eva ? Qu’es-tu à la nature, que la nature ne soit A celle que tu es ! Oui la nature est belle ! Le serait-elle sans toi ? Ne serais-tu pas celle Qui d’un regard promeut, entre autre, à la beauté La candeur, la splendeur, et donne sa pureté A ce que la nature ne fait que présenter Un joyau n’est rien sans le creux de ton cou Ceux qu’on ne t’offre pas resteront des cailloux L’amour, la vie, le ciel, le soleil, tous mourront Sous nos yeux étonnés quand les tiens s’éteindront. Mais tous jalousent ton ombre, elle est pour eux éclipse Les hommes qui te cherchent et ne te trouvent pas C’est qu’ils ne comprennent pas la pureté de l’ellipse Ivre parfois de calme tu emporte avec toi Le temps où tu t’assois, ceux qui ne savent pas S’arrêter prêt de toi, tombe aux cercles vicieux Mais le temps n’attend pas ; tourner est pernicieux. Sache que tu n’es pas de l’homme la créature Eva qui donc est-tu ? sais-tu bien ton futur ?
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Moi qui ne t’offre rien, oh… peut-être que si. J’offre une place près de moi, s’asseoir ici Laisser partir les trains, et se creuser les tombes Semi-protégés dans « la maison du berger » Nous marcherons ainsi laissant jusqu’à nos ombres Si elles nous conduisent au chemin effacé.