J'ai voulu dans ta main déposer un baiser Et baisser sur ton front l'un des ciels étoilés Qui veillaient sur nos songes quand venaient les beaux jours Et laissaient entrevoir des millénaires d'amour.
J'ai voulu m'allonger contre toi assoupi Et sentir sur ta peau la chaleur de l'oubli, Me glisser tendrement à l'orée de ton rêve Et y planter l'idée d'une éternelle trêve.
Mais tu dors comme un loir dans ton lit de pensées Et les dahlias sont noirs dans mon vase ébréché, Les étoiles ont filé vers des pays en paix, Me laissant pour seule nuit le mal que je t'ai fait.