C'est le quatorze juillet et je ne vois plus rien. Il m'a consolé, mais je n'tient pas sa main. La pluie tombe durement, sur le sol de mes rêves, Mon âme encore me ment, et je demande une trêve. Je lève le drapeau blanc, et mon coeur se soulève, Dans la tranchée all'mande, les arbres saignent de sêve. Arretez donc les fêtes, arretez donc les chants, Car le temps que l'on fête était des plus sanglants. Arretez donc de rire puisque nous sommes grands, Pour comprendre et sourire, il nous faudra du temps. C'est une guerre passée, dont on vante les louanges, Des années oubliées ou nous étions des anges. Ce n'est pas la Bastille mais les pertes humaines, De couleur cochenille, ou de couleur de haine, Le sang qui a coulé ne doit pas ètre fêté, Mais bel et bien pardonné.
