Trop de gens négligés Bousculés par ce monde D’où s’écoule le temps Et d’où fuit la Colombe Où la censure, religieuse, fait sa ronde La tuerie, discrètement s’impose Et cette société, déséquilibrée profonde, Ferme les yeux et se bat pour consommer Encore et en corps.
Ne pas perdre des yeux la pendule Vite, on cours, se bouscule On trébuche sur les amas de corps Fusillés par l’histoire, notre Histoire L’humanité bafouée encore et en corps.
Le souffle de sa folie démentielle Soulève le corps inerte d’un gamin Les yeux encore ébahis de la violence Qu’il a vue et subie Les diplomates, la conscience soulagée par l’oseille S’empressent d’oublier Pour eux, il leur suffit, vautrés devant la télé, D’allègrement zapper.