Vois l’orage menace et nous sommes transis Trop d’éclairs en nos cieux, trop de coups de tonnerre Déjà dans les vallons que nous avions choisis S‘écroulent les murets où s’agrippait le lierre
Il y eut trop de pluie, trop de grains impromptus Et nos corps détrempés aux sauvages bourrasques Lentement ont sombré, les secours se sont tus Il ne reste plus rien au profond de nos vasques
Nous avions cru tenir ces eaux d’intempéries Mais lorsque le climat ne put suivre nos traces Ce qu’il revint hélas de ces gouttes péries Ne fut qu’aridité aux contours de nos glaces
L’éclaircie se pourrait si nous voulions prier Chacun notre côté, pour mieux y faire face Mais ce temps inclément, passé à supplier Ne s’accorderait plus à l’amour qui s’efface
Ce n’est qu’un au revoir, l’adieu n’est pas de mise Lorsque l’on a vécu aussi fort que nous deux Il n’est pas à juger, il n’est pas d’entremise Nous nous aimions hier, aujourd’hui est plus vieux !