J’irai me cacher là, au clair de ton sourire Pour insinuer son rai à cette heure qui plombe Qu’il couvre la frayeur de mille fois mourir Sous l’absence assassine en laquelle je tombe J’irai me cacher là, au clair de ton sourire
- Ne me regarde pas ! Ne vois pas que je souffre ! Combien il m’est ardu d’affronter la pénombre ! Combien ce demi-jour, qui entrouvre son gouffre Peut me faire chuter du côté le plus sombre !
J’irai me cacher là, au vif de ton regard Pour y tirer la lame à fendre l’évidence Du secret de nous deux, du discret de l’espoir Taillé sur un demain promis en confidence J’irai me cacher là, au vif de ton regard
- N’écoute pas mon cœur qui combat la douleur Du vide lancinant qui s’infiltre à la nuit ! Il suffoque d’effort sous l’enflammée froideur De ce désert de glace attisant mon dépit
J’irai me cacher là, au confort de ta voix Pour inspirer ton air à mon souffle que noue Le silence vibrant sur tes mots en envois Ceux que tu as hier suspendus à mon cou J’irai me cacher là, au confort de ta voix J’irai me blottir là … au plus tendre de nous