À quelques mots de toi L'horizon se dessine S'entrouvre la maison de nouvelles senteurs Peut-être que demain fleuriront les glycines Le printemps qui revient Le présage à cette heure
Avais-tu entendu l'oiseau sous ton sommeil ? Il annonçait le froid et pourtant le soleil A chauffé malgré lui Les duvets en aigrettes Son sifflet s'est blotti dans la plume de l'air
Parfois quand le vent sonne On aperçoit la pluie D'ici tout est couleurs malgré l'ombre montagne Quelques branches cassées Mâchent encor le fer Mais d'autres en bourgeons accompagnent son chant
La vie nous revient nue, elle persiste ainsi Il n'y a pas de jour, la nuit n'existe plus Les raisons se resserrent dans le creux d'une vague Comme une vue possible Donnant sur la lumière Interminable danse Un pouls, un battement Et le rêve, le rêve Celui que l'on veut voir Se tisse d'après elle, sur un métier de tailles Ou d'eaux...