Sur le flanc de la roche au bord de la calanque La Méditerranée gémissait de son flot Propulsant ses vaguées de larmes comme on flanque Un appel au secours en attente d’écho
L’écume s’échouait sur la grève indomptée Mouillait au gré des grains malgré le calme plat Le sourire du phare au loin qui emberçait Ces deux-là, innocents … mais la lune les voit !
Leurs ombres crayonnées au couchant impulsif Mouvaient et émouvaient leurs corps en rituel Traçaient en mouvements ingénus et lascifs L’esquisse d’un château, une ébauche irréelle
Le sable est si friable à défendre un butin Mais il est si puissant à bâtir l’éternel Que cette forteresse aux trésors du matin A soutenu, intacts, leurs cœurs originels
On les a retrouvés, béats, épanouis Au soleil frémissant, leurs âmes en accroche Et l’amour, ce jour-là, de mémoire éblouie A rêvé de calanque, en bordure de roche