Typhons ! Houles ! Bourrasques ! Tourbillons saisonniers ! Ayez raison de moi, assommez de vos bruits Les silences, les peurs, faites-les prisonniers De l’espoir jaillissant à ce mal qui s’enfuit !
Tempêtes ! Ouragans ! Battez sur les volets ! Brisez tous les carreaux ! Déchirez les voilages ! Résonnez la furie que je ne sais hurler Fracassez la douleur ! Libérez le passage !
Déluges diluviens ! Sataniques orages ! Grondez haut sur ma couche et que je me relève ! A l’ignoble vaincu, ouvrez grand les barrages Sur la lande fertile ! Que l’infâme s’achève !
Canicules torrides ! Chaleurs démesurées ! Brûlez donc l’ennemi qui voulait mon trépas Grillez-le à l’amour, à ma rage d’aimer Que mon corps renaissant ne meure qu’aux ébats !
Cyclones et remous ! Trombes d’eaux à outrance ! Déversez tous les flots que je ne pleurerai Je veux garder ma larme à d’autres espérances Et mon cœur enfiévré pour des sanglots sucrés !
Printemps été hiver automne à l’unisson Liguez-vous à mon sang orgueilleux de survivre ! Accordez vos climats à ceux de mes frissons ! Je ne veux plus subir… car je suis née pour vivre !