Ne laisse pas la nuit marcher à pas de loup Quand je veux la bondir, lui voler ses crocs blancs Pour gambader à deux, mes jambes à ton cou Courir à perdre haleine à en souffler le vent !
Lorsque je vois ton œil lorgner mon caraco Tel un chaton gourmand pourléchant ses babines Que crois-tu que mes seins frémissent en écho Sinon que mieux pointer pour t’offrir leurs tétines ?
Viens siroter ce lait qui coule d’impatience Je goûterai le tien à ta coupe d’ivoire Quand le sucre épandu déversera nos sens Le temps nous suspendra au vol d’un encensoir !
Nos effluves nacrés envoûteront l’espace Par nos chairs embrûlées au bûcher tendancieux Dès que l’évanescent délivré de sa grâce S’épanchera aux flots de nos jeux audacieux
Viens étancher ta soif d’aimer jusqu’à la source De l’eau qui s’enruisselle à nos cœurs, à nos joues Afin que plus jamais ne s’arrête la course De ce torrent furieux qui perce à pas de loup !