Quand un amour est mort, il faut en vivre un autre Aussitôt, sans répit, sans crainte de souffrir Car il n’est de meilleur et de plus bel apôtre Qu’un cœur qui veut se battre en lieu de se mourir
S’élancer sans raison, dans les bras qui se tendent Se laisser envahir par de nouveaux émois S’enlacer à rugir tels deux fauves commandent L’armée de tous les sens contredits par la loi
Quand un amour est mort, il faut en vivre un autre De crainte de voir fuir bonjour en au revoir Oui, il n’est de meilleurs et de plus beaux apôtres Que ces corps se battant contre le désespoir
S’éprendre sans rougir, surfer à tous les vents S’apprendre sur le bord de tous les interdits Surprendre le destin, barrière d’océan Pour que sa vague à larme à jamais soit tarie
Quand un amour est mort, il faut en vivre un autre Et la crainte, vaincue, alors disparaîtra, Car il n’est de meilleur et de plus bel apôtre Que ce cœur palpitant … que ce cœur qui s’ébat