Ce soir la lune veille ainsi qu’une chandelle Qui couverait la nuit de son flambeau précieux Elle mord d’un croissant en filet silencieux L’univers assoupi sous sa demi-rondelle
Nous aurions su la peur si de sa citadelle N’éclatait son aura d’un faisceau délicieux Pour embriller le songe en souvenir gracieux De l’amour qu’elle enceint de sa garde, fidèle
Mais écoute frémir sa dentelle de lin Qu’elle froisse en frôlant mon sommeil orphelin Lorsqu’elle s’évapore au vide d’une étoile
Et ces lamentations qui vibrent sous le toit Les entends-tu gémir quand l’aube fraie sa toile ? Je suis lune qui meurt quand je m’endors sans toi !