Je n’ai que faire d’une absinthe Baudelaire va te coucher ! En place de venir loucher Au sépale de ma jacinthe ! Pourquoi m’en irais-je lorgner Tes fleurs de mâle endolori ? Je suis femelle à m’éborgner Pour crêper mon chignon flétri !
Rimbaud ne me regarde pas ! Tu aurais honte de mes vers Quand ils transpirent le trépas De la Lune implosant l’envers Arthur qu’aurais-tu fait de moi Une bougie sur ton grimoire Pleurant des larmes de mémoire Pour un sire exempté d’émoi ?
Ronsard, l’épine de ta rose Me pique l’âme à chaque fois Sais-tu qu’il m’arrive parfois De me faner d’humeur morose ? Pierre qui roule y perd en route Ses souvenirs en mille éclats Mignonne fut-elle sans doute Au milieu d’un tas de gravats !
Je ne suis que moi, rien qu’un brin De pistil en effervescence Une bulle de romarin Un thym au teint d’évanescence ! Je vagabonde aux grands maquis La résistance en bandoulière Je suis Marquise sans Marquis Ma poésie est roturière !