Aux premiers alizés je m’en irai gaiement Viendras-tu mon ami tout en haut des collines Goûter à la rosée des jonquilles d’argent Bercer au sans-souci nos songes d’opaline ?
L’herbe grasse des prés chatouillera nos sens Nos veines délivrées, vouées à tous les vents Nous y sautillerons en chantant l’innocence Aux premiers alizés je m’en irai gaiement
Sens-tu déjà la fleur qui excite nos flairs Se dérouler confiante à la fièvre taquine De la moiteur du jour qui monte monte en l’air Viendras-tu mon ami tout en haut des collines ?
Sous le soleil charmeur aux rayons réjouis Voudras-tu mon ami délier l’insouciant Jouir de cet amour, jouer de cette vie Goûter à la rosée des jonquilles d’argent ?
Vois-tu ce paysage à tes yeux étonnés Ouvre tout grand la porte aux allées baladines Quand ils mirent les miens friands de liberté Allons carillonner ! Sonnez sonnez mâtines ! Bercez au sans-souci nos songes d’opaline !