C’est étrange ce soir comme tout m’est absent Comme si l’amnésie avait gagné le monde Un vertige soudain qui m’oppresse et consent A décupler l’humeur de ce mal qui m’inonde
Tout se tait et pourtant ce n’est pas le silence Qui brame sa tirade à mes tympans chenus Un hier, un avant, un reste d’opulence Tout se tait et pourtant, ils sont là, même nus !
C’est étrange ce soir comme tout m’est absent Comme un vide si plein d’un autre vide en moi Et je cherche ta main, où s’insiste l’accent Aigu de la douleur, cuisant mon désarroi !