La lumière faiblit mais l’ombre qui se lève Murmure à voix feutrée des courbes extasiées La lascive rumeur en résonance brève En doux ruissellement couvant sous le brasier
Mi-lueurs, mi-clartés, les éclats d’or dégèlent Les fils entrelacés au ciel de la démence Où s’enlisent les corps, c’est l’amour qui flagelle Un geyser double feu vibrant aux transhumances
Et la flamme sous l’eau, l’eau qui pleure à la flamme En combat incessant d’excessive langueur Volupté d’apparat, défense en brise-lames Et l’eau dessus la flamme avive sa vigueur
Telle une néréide enrôlée par la vague L’écume après le flot rebat son insistance Sur la roche éprouvée dont l’assise divague Puis s’en meurt, condamnée sous le joug de l’instance
Un doux ruissellement paisiblement s’endort Dans le bruissement chaud des vapeurs de la nuit Mi-reflets, mi-reflux, un sourire à l’aurore La lumière se lève et l’ombre s’évanouit