Le froid vif s’emparait de ma frêle carcasse La ville m’enserrait dans son étau froissé Ses barreaux me stressaient, et son rire angoissé Fusait en ironie pour que je m’y fracasse ! Fière pourtant j’allais en activant mon pas Si elle se mourait, je refusais de même De cogner mon chaos au creux de son trépas Le froid vif qui cinglait stimulait ma bohème
Dans le bourdonnement des signaux entêtants Chaque bruit se plissait couvrant ma déchirure Mais la clé qui tentait de forcer ma serrure Se bloquait dans le flot gelé de leurs instants ! De la longue avenue qui longeait ma démarche Aucune ombre ne vint se coller à ma main Comment se diriger quand il manque à la marche Un palier pour franchir l’escalier d’un demain ?
Le froid vif s’emparait de ma dégaine en ruine Inconsciente et perdue, je cherchais en égard Une mire, un accueil, un fusible regard La goutte d’une pluie, un crachin, une bruine ! Oh si je le savais où cette vie m’entraîne Cent fois j’aurais pavé mon cœur à sa grand route Mais elle poursuivait son parcours à ma traîne Le froid vif s’emparait de mon temps en déroute !
C’est comme si d’allié, autrefois bienveillant Lentement sous mes pieds, il fuyait ma cadence En esquivant le pont du canal providence Pour oublier le gué de l’espoir sommeillant ! Lors que je m’épuisais, lasse de mon errance Le froid vif s’emparait de mon dernier effort Et je tombais aux bras de la nuit-délivrance Au rêve d’un néant qui m’offrit son renfort !