Connaissez-vous le froid qui sévit par chez nous ? Mon édredon hélas ne paraît suffisant A réchauffer mon corps quand frappe sur mes joues La rigueur de l’hiver qui se fait méprisant
Cette glace insistant au plein cœur de décembre Fait que je n’ose plus me montrer au dehors J’ai pris le mal sur moi, dois rester à ma chambre Fatiguée du climat, pour quelques jours encore
La neige est tôt tombée, j’ai vu par la fenêtre Ses flocons voleter derrière mon carreau Que n’ai-je supposé à devoir me mal être D’aller la disputer aux enfants du hameau !
Hortense m’a conté que dans la grande allée Y siégeait un bonhomme en pieds de taille humaine Une carotte en bouche, un chapeau délavé Qu’il est bon de savoir que le jeu se promène !
Je tiens ma dévotion tout près de l’écritoire Elle m’est un secours qui me donne du bien Mais ce sont de vos bras qu’il serait méritoire De guérir ma douleur, de soigner mon chagrin
Alors, si vous daigniez venir me visiter Ma santé chancelante aurait vite repris Cette puérilité de m’aller gambader Avec vous n’importe où, et même sous la pluie !