Le ciel s’est assombri mais sachez mon ami Que malgré tout je tiens la chaleur du soleil Par ce billet de vous que sous mes yeux je lis Il m’est de réconfort au jour qui s’ensommeille
J’avais prévu d’aller cueillir tôt ce matin L’aubépine sauvage aperçue au sous-bois L’orage menaçant a barré mon chemin Je me suis résignée à demeurer chez moi
J’aurais fait délivrer par messager privé Cette fleur que l’on dit pour le cœur bénéfique Croyez bien mon ami que c’est à mon regret Que je n’ai que ces mots à offrir en réplique
J’augure que demain je pourrai retourner Dans ce sentier béni pour tant de souvenirs Celui que vous et moi avions su emprunter A la fugue harmonieuse invitant nos désirs
Vous le recevrez donc prochainement je pense Ce bouquet que pour vous je m’en irai quérir Il suffira sitôt qu’entre vos mains il danse Pour vous confier l’envie que j’ai de vous chérir
Le tonnerre reprend, je crains que la pluie vienne Mais ne m’en veuillez point avant de vous laisser D’épancher sur ma page avant la diluvienne Quelques gouttes d’émoi tendrement déposées…