Tu es de ce verger La longitude fluide Ouvrant sa pulpe en cœur Du sommet de tes sens Et ta chair insoumise à l’aquilon qui file S’embaume des reflets de ton âme serin Tout chante par tes mots Quand ta langue s’habille De la nature en sang au levant de l’amour Je t’aimerai noyau Je t’aime en fruit mature Tant, que chaque morsure Me revient en ruisseau Ta peau prend ma douleur Et ma couleur s’épelle En syllabes de soif Au frais de ta genèse De sa verdeur en crue Qui pointe son rai fin Sur la faim qui me saigne Qui me sait lisse à l’heure où le désir s’avoue Où le plaisir s’échoue Pour te goûter enfin !