D’autant qu’il m’en souvienne à la fraîcheur d'un soir A cette heure où le ciel embrassa la lagune Au moment où l’esprit en repos vint s’asseoir Sous la lueur diaphane inondée par la lune D’autant qu’il m’en souvienne à entendre ta voix Je te savais déjà, mon écho, mon émoi
A cette heure où le ciel embrassa la lagune Où bruissaient les volées des étoiles filantes Quand le cœur vagabond en quête de fortune Cherchait sa destinée au son d’une goualante A cette heure où le ciel pointait son œil de feu Je te savais déjà, mon double, mon nous deux
Au moment où l’esprit en repos vint s’asseoir Pour générer l’envie d’une mémoire lasse Quand flottaient sur nos fronts des vapeurs d’encensoir Louangeant de nos vœux nos âmes en surface Au moment où l’esprit s’adonnait aux instants Je te savais déjà, mon unité, mon temps
Sous la lueur diaphane inondée par la lune Vint poindre un au-delà en illumination Et chaque mot puisé, plongé dans l’encre brune Y traça nos désirs en douce inspiration Sous la lueur diaphane animant le nadir Je te savais déjà, ma vie, mon avenir