L’espoir est un ruban brodé de par nos mains Chaque boucle est un geste, un sourire, une envie Chaque envie est un cœur, qui s’ouvre aux lendemains Chaque cœur un esquif qui s’arrime à la vie
Elle-même, la vie, tel un port accueillant Accorde à ses hasards quelque grâce infantile Un rêve pour le jour, un songe bienveillant Pour mille nuits voguer sur cette eau volatile
Et ces brumes de soies enfantées par le doute Qui dérivent parfois sur l’océan violent Ecoute fredonner leurs sirènes, écoute ! Elles sifflent tout bas « l’espoir n’est pas le vent ! »
Car le vent, ce filou, aussitôt qu’il se lève S’enfuit à toute allure tel un fieffé vaurien Il caresse ta joue, une mèche soulève Mais à peine est-il là, qu’il n’est déjà plus rien !
Son souffle s’amoindrit, mais persiste une voix N’as-tu jamais perçu ce message à ta porte ? L’espoir n’est pas le vent ! Il est cet autre choix De croire qu’à jamais, il sera ton escorte
Oui, il est ce ruban qui s’enroule à nos mains Pénélope en son temps, l’apprit chaque seconde Les siennes qu’elle offrit, pour Ulysse, en écrins Contenaient un trésor plus vaste que le monde !