Le matin s’allongeait sur les rochers de glace Déjà le cri du vent entonnait sa portée Et la bouche du ciel entrouverte à sa grâce Psalmodiait quelque ondée
Une goutte d’esprit relevait la fragrance D’une prairie offerte aux mains de l’infini En nuances moirées, rouge, bleue, verte errance Le jour se réveillait, moineau sortant du nid
La quiétude naissant dans un vague silence Distribuait l’amour en germes de persil Et l’espoir qui chantait, jouait de manigance Pour trancher le grésil
D’une vie que l’on rêve, au rêve que l’on vit Ce qui réside en nous est la force de croire Que tout ce que l’on boit par la peau se construit Autant que nous voulons construire notre histoire