Oh je ne sais plus rien, pourtant j’ai cru bien faire Tout ce que ma passion m’entraînait à écrire J’ai honte de mes mots surlignés rouge fer J’ai honte de n’avoir plus grand chose à te dire
J’ai vu et j’ai compris ce qu’était le talent Au bonheur de feuillets déroulés sous mes yeux Comment pourrais-je oser encore comme avant Alimenter ma plume aux reflets camaïeux ?
Non, le dépit me prend de me savoir si faible Quand je te vois si noble à porter le français Toi qui es ce grand chêne et moi ce petit yèble Je range mes crayons, leur mine est émoussée…
Je ne sais plus poser mes phrases vaillamment Le temps fane en passant mes quelques appétences Composer ? A quoi bon ? Tout n’est que bâillement ! Et mon encre s’endort, recluse, en pénitence…