Je voudrais un endroit où déposer ma vie Où ma mémoire lasse y pourrait s’assoupir Loin du vacarme lourd de ces couloirs en bruits Un endroit sans clameurs, la tendresse en soupir
Je voudrais un jardin où poser mes bagages Ceux qui se sont défaits plutôt que de se faire Pour des actes manqués, des serments de passage Un jardin où fleurir les grains de mes hivers
Je voudrais une épaule où reposer mon cœur Qu’il puisse s’endormir à la douce quiétude D’un charme valeureux ou d’un saule pleureur Une épaule où choyer mon amie l’inquiétude
Je voudrais une main pour le dernier voyage Elle m’escorterait jusqu’aux berges d’ivoire Enlacerait ma peur, armerait mon courage Une main à tenir … avant mon au revoir